Journée de Relaxation Active Martenot au Parc Floral de Paris 🌳🌺🌿 Samedi 29 juin 2024. Voir la rubrique "Les stages"
COURS DE RELAXATION ACTIVE MARTENOT
Centre des Deux Moulins
185, rue du Château des Rentiers
75013 Paris
Pratique et bienfaits
de la Relaxation Active Martenot
La Relaxation Active Martenot s’adresse à tous, quels que soient l’âge, l’état de santé et la forme physique. Cette méthode, créée par Maurice Martenot, est aussi appelée « kinésophie » (sagesse du mouvement). Elle vise avant tout à nous faire prendre conscience de notre état global, à vivre l'instant présent et à nous reconnecter à nous-même.
Par des gestes simples et l’observation des sensations, la Relaxation Active Martenot permet de prendre conscience de ses tensions et d'apprendre à les relâcher, de retrouver le calme intérieur dans l’immobilité comme dans l’action, dans le silence comme dans le rire.
Cette pratique conduit à se défatiguer, à prendre du recul par rapport aux événements, à apprendre à ne plus se laisser envahir par ses émotions, à se libérer peu à peu du doute, des craintes et de l’angoisse, pour retrouver la confiance et laisser apparaître un état d’ouverture et une meilleure qualité d’être.
Se relaxer, c’est aussi :
• Retrouver des gestes instinctifs comme bailler, hausser les épaules, soupirer
• Apprécier le plaisir de s’étirer, le bienfait des épaules relâchées, d’un dos libéré, d’une nuque souple
• Reconstruire sa verticalité et se tenir debout sans fatigue, rester assis sans se faire mal, se préparer à un bon sommeil
• Expérimenter l'enracinement dans le sol, marcher en conscience, laisser sa verticalité se développer entre terre et ciel
• Trouver son tonus juste
• Développer la présence dans le geste, l'attention sans tension
• Ouvrir un espace de liberté intérieure qui mène à l'harmonie et à l'épanouissement de l'être
La Relaxation Active Martenot dans les cours hebdomadaires
Une séance de Relaxation Active Martenot se déroule debout, assise et allongée, en plusieurs temps, avec une respiration libre ou dirigée selon les mouvements :
• Des mouvements simples et ludiques : décrochages, étirements, décontractions...
• Un temps d’observation et de contact avec soi-même à l’écoute de ses sensations
• Une relaxation plus profonde assise ou allongée suivie d’une remontée du tonus
• Des mouvements lents et continus pour amener l’attention dans la continuité du mouvement, une dissociation, un mouvement symbolique...
La Relaxation Active Martenot dans la vie quotidienne
Afin de donner plus de prise à notre cheminement intérieur, on pourra insérer dans la vie quotidienne un travail conscient sur soi-même. Vous trouverez ci-dessous quelques exercices faciles qui, entre les cours hebdomadaires, vous permettront un rappel, une re-connexion à vous-même dans l'instant présent, à l'écoute de votre état corporel si vous le faites en conscience et dans la respiration et non avec la volonté de faire. Vous pourrez aussi reprendre un exercice d'un cours dans lequel vous vous sentez bien.
Comme tout apprentissage, il faut du temps ... et un accompagnement régulier, pour obtenir un résultat durable et significatif.
POUR COMMENCER
Dès le début, on peut pratiquer plusieurs fois dans la journée le haussement d’épaules et plus spécialement tous les décrochages qui dégagent la ceinture scapulaire.
Par exemple :
En attendant l’arrivée du métro ou de l’autobus, au lieu de regarder votre portable ou votre montre trois fois par minute, de regarder avec nervosité dans la direction d’où doit venir votre moyen de transport, tâchez de sentir le contact de vos pieds sur le sol, d’observer ensuite votre respiration.
Vous pouvez continuer à le faire même une fois assis. Vous arriverez à destination reposé et plus disponible. En voiture, arrêté par un feu rouge ou dans les embouteillages. Au lieu de vous énerver, de trépigner d’impatience, observez l’état de vos épaules. Même en maintenant vos mains sur le volant, il est possible de faire quelques mouvements d’épaules, en haut, en arrière, pour dégager les contractions.
Chacun s’apercevra, qu’au cours d’une journée il peut trouver une multitude d’occasions permettant d’observer l’état de son corps. Pour des personnes qui travaillent beaucoup de leurs mains /…/, la détente fréquente des mains leur évitera crispation et fatigue.
RAPPELS ENTRE LES ACTIVITÉS
Les journées sont composées de diverses activités qui d’ordinaire s’enchaînent automatiquement les unes aux autres. À peine un travail terminé, on se dirige vers l’activité suivante, l’esprit encore occupé par celle qu’on vient de quitter. Ainsi se crée une sorte de dispersion qui provoque un état d’agitation et de nervosité.
Dans un premier temps, on peut décider de faire deux « rappels » dans la matinée et deux autres dans l’après-midi. Après avoir terminé un travail, avant d’aborder le suivant, s’immobiliser debout ou assis. Prendre conscience de l’état physique (les épaules sont-elles décontractées ?), lâcher ce qui est contracté et prendre ensuite conscience de quelques respirations naturelles.
Exemples d’exercices entre deux actions :
S’asseoir un instant, « déposer le poids » sur le sol et sur le siège. Prendre conscience de sa façon d’être assis, de la détente des épaules, des bras, du dos, de la position de la tête. Hausser les épaules, faire une ou deux respirations conscientes.
Effectuer quelques massages du visage qui aideront à se libérer des tensions mentales.
On peut effectuer ces mêmes exercices en position debout.
Après un certain temps, quand ces « rappels » se font plus aisément, augmenter leur fréquence et, toujours après un rapide « inventaire » de l’état physique, prendre d’abord conscience de la respiration naturelle pour pratiquer ensuite quelques respirations abdominales.
Quand la détente du visage est devenue aisée, on la pratiquera à chaque rappel. Par sa répercussion sur l’état mental, elle aidera à le désencombrer de toutes les impressions reçues ; cet effacement crée une sorte de page blanche sur laquelle les nouvelles impressions deviennent plus lisibles, plus claires et peuvent être traitées plus objectivement.
Il deviendra ensuite possible, dans un court moment d’immobilité afin de créer la « sensation globale de soi », de se recueillir instantanément, de pratiquer soit des respirations dissociées soit une respiration globale /…/ et d’y associer l’éveil des mains.
Quand on aura obtenu une certaine maîtrise dans ces rappels, ils se feront de plus en plus profonds, de plus en plus intenses.
Au début, on constate qu’il est difficile d’exécuter ces rappels : même si l’on a décidé d’en pratiquer quelques-uns dans la journée, le soir on s’aperçoit qu’on les a complétement oubliés. En constatant le fait, sans se décourager, sans se critiquer, ni se juger, il conviendra de renouveler l’expérience dès le lendemain.
Le jour où l’on perçoit l’effet de ces rappels sur l’équilibre général (notre qualité d’être), ils deviendront plus accessibles. /…./
Bien souvent, en envisageant ces rappels, une objection vient à l’esprit : « je n’ai pas le temps ». Si l’on en fait l’expérience, on verra que ces rappels demandent à peine une minute et que le « gain de temps » compense largement la « perte de temps ».
LES ACTIVITÉS EN ÉTAT DE PRÉSENCE
Choisir une activité répétée quotidiennement et qui comporte une petite succession de gestes /.../. Prévoir une petite tranche de cette activité pendant laquelle on "se tient" dans le geste. Il ne s'agit pas de le "penser" mais de le sentir et par conséquent, d'en suivre le bon déroulement. On "est" dans ce qu'on "fait". En général, on s'aperçoit au bout d'un instant que la pensée s'est enfuie ailleurs et que le geste a continué hors de toute présence. On s'est de nouveau évadé. Comme toujours, il n'y a qu'une chose à faire : constater et revenir patiemment dans le geste en cours.
Employer des "moments perdus" : marcher dans la rue, attendre un moyen de transport. Être conscient de la marche, de la verticalité, se "tenir quelques instants dans son corps".
Ensuite, il sera possible de se tenir de façon plus diffuse dans une activité : créer au préalable la sensation de soi, être ensuite conscient non seulement de ce qu'on fait mais SIMULTANÉMENT de son état intérieur. /.../
Il se crée à ce moment un lien très étroit entre nous et notre activité, sans que nous nous "perdions" en elle. L'activité la plus banale, la plus routinière, prendra une signification toute différente.
PRÉSENCE À NOS ÉTATS ÉMOTIONNELS
Nos émotions se traduisent par des réactions physiques, nous pouvons nous rendre compte de leur montée grâce à une certaine connaissance de nos états musculaires et nerveux. Il ne s'agit surtout pas de vouloir refouler ces émotions, mais d'en prendre conscience à temps avant qu'elles n'aient atteint un stade où elles nous submergent en nous enlevant tout contrôle. Voir nos émotions négatives, prendre du recul par rapport à notre corps, permet peu à peu de discerner leur origine, ce qui contribue efficacement à la connaissance de soi.
Mais pour voir nos émotions négatives avec ce "recul" sans que cette prise de conscience engendre à son tour d'autres émotions, il faut au préalable avoir établi la possiblité d'un retour rapide à son "centre".
Au début, il est préférable de s'entraîner dans des situations où une émotion est susceptible de se manifester. Bien avant le moment où elle risque de naître, on prendra conscience de quelques respirations naturelles suivies de quelques respirations abdominales. Ensuite on éveillera la sensation des deux mains. La première fois, il est probable que l'effet de cette préparation se dissipera rapidement, mais peu à peu, on s'aperçevra qu'un certain état de calme persiste et, surtout si l'on peut conserver la sensation des deux mains, le "recul" par rapport à la situation deviendra aisé.
Grâce à une plus grande vigilance, il sera possible d'être conscient, même dans des cas d'émotion imprévue, au moment même où elle prend naissance. L'émotion se traduisant toujours par une réaction physique, plus on aura pris l'habitude de "vivre dans son corps", en tension juste, plus rapidement sera perçu le moindre "remous" risquant de déranger l'équilibre. Il sera alors possible d'expérimenter l'effet de cette attention sur le processus émotif.
PRÉVISION DES MOMENTS DIFFICILES
Il est bien des cas où nous savons par avance qu'il nous faudra affronter des circonstances délicates : prendre la parole au cours d'une discussion d'affaires, rencontrer des personnes avec qui l'on a le plus souvent des rapports difficiles, subir des concours écrits, des examens oraux...
Chacune de ces circonstances représente probablement une épreuve qui risque de nous faire perdre l'objectif, la clarté de jugement, l'équilibre, au cours de poussées émotives innombrables. Avec un certain entraînement, il est possible de réduire ces risques de perte de contrôle. Il suffit de s'imaginer dans la situation prévisible quelques jours avant et à plusieurs reprises. Nous nous représentons alors dans un état de parfaite disponibilité, grâce à un contrôle de notre état physique par la respiration consciente, la sensation des mains, du visage. À travers cette présence à nous-même, plus de crainte, de la confiance. Nous imaginons que même si des problèmes apparemment insolubles surgissent, nous conservons l'assurance qu'une ou plusieurs solutions sont possibles. En bref, nous sentons qu'il est possible de maintenir une stabilité d'état général.
Toutefois, le jour même, quelques moments avant l'événement prévu, on préparera l'état général par les moyens habituels : respiration, sensation globale, éveil. Par contre, une fois entré activement dans la situation, on abandonnera toute préoccupation. Il est rare qu'un résultat tout à fait positif soit obtenu dès la première fois. La persévérance est indispensable.
« Vos pensées, vos paroles, vos actions sont le reflet de votre qualité d'être » Maurice Martenot
Extraits du livre de Maurice Martenot et Christine Saïto "La Relaxation Active : Le corps, expression de l'être" - Éditions Le Courrier du Livre, 2015 - 4e édition